Lecture - La Saga de Katherine Pancol
Le temps parle de lui-même: il m'aura fallu moins de cinq jours pour finir a Valse Lente des Tortues .
J'ai adoré retrouver les personnages du précendent livre, Les yeux jaunes du crocodile:
- Joséphine, l'écrivaine, chercheuse en histoire, mère de deux enfants et amoureuse. Elle nous amène dans ses rêves, rapprochement entre 12ème siècle et aujourd'hui, amours et doutes de femme. On suit ses préoccupations de mère, de fille, de soeur et de femme.
- Zoé et Hortense, ses deux filles aux profils très différents, l'une portée par l'émotion, l'autre par l'ambition
- Shirley, son ancienne voisine, difficilement sortie d'une histoire d'amour tyrannique
- et bien d'autres, hauts en couleurs, avec un fort caractère
Je ne sais pas si je vous donne très envie là...
Si je vous dis que l'intrigue de La Valse Lente des Tortues se passe entre Paris et Londres? L'auteur nous y ballade entre intrigue policière, histoire de vie, d'amour, et fonctionnement du monde de la mode. Il y a des moments que j'ai dévorés pour savoir ce qu'il se passerait ensuite, des pages où j'ai fermé les yeux tellement j'avais peur, des lignes que j'ai relues et certaines que j'ai notées tant elles me parlent.
Comme je ne suis pas écrivaine, et qu'il n'y a que ses mots pour vous convaincre, quelques petits extraits:
- "Shirley dit toujours qu'il n'y a pas d'amour mais des détails d'amour. L'amour sans les détails ajoute-t-elle, c'est la mer sans le sel, le bulot sans la mayonnaise, le muguet sans les clochettes". Ca ne vous rappelle pas une citation de Jacques Prévert? "L'homme sans amour c'est comme une lanterne sans lumière, un bordel sans lumière, un port sans quartier réservé, sans musique ni chanson. Et un port sans quartier réservé, c'est con comme un porte-avion." Et bien moi ça m'y a fait pensé, et les détails d'amour, c'est ce que je m'efforce de fabriquer tous les jours :)
- "C'est comme ça qu'elle avait écrit son premier livre. En ouvrant grand les yeux sur le monde. En écoutant, en observant, en reniflant. C'est comme ça aussi qu'on ne vieillit pas. On vieillit quand on s'enferme, quand on refuse de voir, d'entendre ou de respirer. La vie et l'écriture, ça va souvent ensemble."
- "La société aujourd'hui ne croit plus à l'âme. Elle ne croit plus en Dieu. Elle ne croit plus en l'Homme. Elle a aboli les majuscules, met les minuscules sur tout, engendre le desespoir et l'amertume chez les faibles, l'envie de déserter chez les autres. Impuissants et inquiets, les sages s'écartent, laissant le champ libre aux fous avides."
Alors si vous avez encore quelques jours de vacances... je vous les conseille!